Montréal, la ville aux cent clochers, Ste-Catherine, St-Laurent, la croix du Mont-Royal, Les sulpiciens, Les Jésuites, l’Oratoire St-Joseph et je pourrais continuer de nommer d’autres preuves que Montréal est une ville à historique chrétienne mais, je crois que vous vous en doutiez pas mal.
En tant qu’athée je crois en la science des choses et de tout ce qui nous entoure mais, en tant qu’historien amateur, je me dois d’avouer que la religion a modelé beaucoup de ce qu’est notre ville et les noms de Saint-n’importe-qui remplient la toponymie de la ville. Aujourd’hui le 265e souverain pontife de l’église catholique romaine, Benoit XVI a donné son deux semaines d’avis à son patron.
Dès le départ, l’origine du nom de « Montréal » touche un peu à la papauté. Une des théories veut que le nom de Montréal soit en mémoire de Hippolyte de Médicis, neveu du pape Clément VI et archevêque de Monreale dans la province de Palerme en Sicile en 1532. La rumeur veut que ce soit Hippolyte qui ait convaincu le Pape, son oncle, de donner la permission et permettre le financement à Jacques Cartier de venir coloniser l’Amérique du Nord.
Avec 265 papes passés, j’ai présumé que la ville à histoire religieuse qu’est Montréal doit être remplie de preuves papales et bien… non, du moins, pas tant que ça. À l’aide de la liste de Wikipédia (source sûre d’information) et du site sur la toponymie de Montréal je me suis donc mis à la tâche de trouver combien de rues portent le nom de différents papes.
Certainement, la rue Saint-Pierre situé dans le vieux Montréal tient son nom du tout premier Pape et bien non, elle a été nommée en hommage à Pierre Chevrier de Fancamp membre fondateur de la Société de Notre-Dame. C’est à ce moment que je me suis dit que la soirée serait longue. Je me suis tourné vers les évidents de cette liste.
Le 255e pape de 1846 à 1878, Pie IX, offre son nom à un Boulevard dans l’Est et une station de Métro. Pie IX et Montréal vont de pair, voici le Pape qui fait face à l’Italie durant la guerre sainte de vingt ans où Montréal participe en envoyant des troupes de Zouaves sous les ordres de Mgr Bourget. Pie IX fut également le dernier souverain des États de l’Église qui disparaissent en 1870 pour faire place au Vatican que nous connaissons aujourd’hui.
Mon deuxième choix évident fut Jean-Paul II, qui sous les champs d’ange d’une jeune artiste au nom de Céline Dion visita Montréal en 1984. Il y a bien une rue Jean-Paul II à Montréal, dans l’arrondissement de Saint-Léonard entre les rues Lionel-Groulx (historien et essayiste) et Pierre-Elliot Trudeau (futur aéroport) qui n’étaient pas des anges de leur vivant.
De tous les papes qui sont passés par le saint siège, seulement deux donnent leur nom à une rue de la métropole, aucune d’avenue Innocent VII ou de Boulevard Clément XII. Jean XXIII prend une certaine place avec un CHSLD à son nom mais n’a qu’une rue à Québec.
Finalement, les médias sociaux se demandaient aujourd’hui quand la croix du Mont-Royal tournerait au Mauve. La croix passe du blanc au mauve à la mort d’un pape, puisque nous n’avons jamais de démission papale depuis l’installation de la croix en 1874, il sera intéressant de savoir si la période de « sede vacante » aura une croix mauve même si Benoìt XVI n’est pas décédé en fonction, la décision revient au Diocèse de Montréal.
Alors, Montréal a beau être une ville bâti sur la pierre, mais sur cette pierre, les papes n’ont pas bâtie leur Église tel qu’aurait dit le Christ au 1er des Apôtres… le premier Pape!