Le 3 octobre 2004

Temps de lecture approximatif de 2 minutes

Nous sommes le 3 octobre 2004, je suis assis avec un « steamé » dans une main et dans l’autre une Labatt, je ne bois jamais de Labatt, je suis plus au gars de Boréale ou de St-Ambroise, mais voyez vous, c’est spécial aujourd’hui…

C’est ce que je vous aurais dit si c’était vrai, mais malheureusement, comme beaucoup trop de Montréalais, je n’étais pas au Stade Olympique ce 3 octobre 2004 pour voir les Mets de New-York détruire les Expos 8-1. J’étais probablement trop occupé à faire quelque chose d’intéressant au lieu de regarder un match de baseball. Même si c’était le dernier de nos Amours, je me suis toujours demandé comment quelqu’un faisait pour regarder 9 manches complètes.

Comme beaucoup de Montréalais, je suis un fan des Canadiens, mais je suis aussi un amateur de l’Impact et des Alouettes. Le baseball a toujours été loin dans ma liste de sports appréciés. Un détail important que je savais de tout mon coeur était que Montréal perdait une vitrine sur l’Amérique du Nord. Les Als jouent dans une ligue canadienne de football, l’Impact joue dans la division B qu’est la USL (vs. MLS) et les Habs jouent dans une ligue que la plupart de nos voisins du sud ne savent même qu’elle existe.

Le Baseball c’est tout ce qui a de plus Américains, Cracker Jacks et hot dog. Le Baseball c’est 30 équipes de partout en Amériques du Nord et même si trop souvent, le pointage était contre nous, le fait de voir Montréal sur les nouvelles du sport était une pub qu’aucune compagnie de marketing n’aurait pu monnayer.

Ceci étant dit, parlons du marketing des Expos, il est presque impossible de marcher dans les rues du centre-ville sans croiser un logo de l’équipe, il semble que les Expos sont plus populaires mort que vivant. Ce n’est pas juste à Montréal, c’est partout dans la mode Street et Hip Hop. Le logo énigmatique de l’équipe se colore de toutes sortes, le logo se met aussi bien en texture et le design permet de la folie qu’un simple C ne permet pas nécessairement.

Les Expos avaient-ils leur place, probablement, mais les Montréalais les ont tués, nous n’avons rien d’autre à blâmer sauf nous-mêmes, ce n’est pas le stade que les gens adorent haïr, ce n’est pas Claude Brochu et la famille Bronfman, c’est nous les gens qui, le 3 octobre étaient trop occupés pour aller voir cette page d’histoire se tourner sur notre ville.

Les bonnes années du Baseball à Montréal

Commentaires

Martin Bérubé Écrit par :

Amoureux de Montréal, fasciné par l'histoire de la ville, son urbanisme et sa toponymie, ni historien ni spécialiste du sujet, Martin n'était même pas né à l'époque de 99% des sujets discutés de ce site. Il aime trouver des réponses aux questions qui sont posées. Les billets que vous lisez ne sont que les résultats de la quête vers des réponses et le besoin de partager.