Déneigement brutal.

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Je vais l’avouer, je suis une créature d’intérieur, je sors pour aller travailler, aller au bar/resto, faire mon marché etc. Je ne suis pas du genre à aller me taper une marche, parce que. J’ai même un stationnement intérieur en plein coeur du centre-ville. Mais depuis jeudi, j’ai passé plus de temps à l’extérieur que depuis tout le début du mois. Il y a quelque chose qui me fascine dans la nature humaine quand une bordé de neige telle que celle du 27 décembre frappe notre ville. Voilà la raison pour laquelle je me permets un deuxième billet sur la plus récente tempête.

Une maman avec ces petits. Photo: RueMasson
Une maman tracteurs avec ces petits. Photo: RueMasson

À regarder les différentes images de Montréal enneigé, il est presque impossible de ne pas être un brin poétique, bucolique même. Les enfants jouant dans la neige, les glissades, l’entraide entre voisins. Ça m’emmène à imaginer comment la vie Montréalaise était il y a 100 ans. Ça ne devait pas être si différent si ce n’est que des charrettes sur skis tirées par des chevaux. Autant que j’admire la façon dont nous effectuons le déneigement de façon efficaces, il y a quelque chose de brutal, de violent, de préhistorique dont nous disposons de la poudre blanche.

La neige qui semble si fragile, si belle quand elle tombe, les flocons fondants sur la langue des enfants (et des adultes) qui essaient de les attraper au vol est disposé par ces grosses machines jaunes, violentes, prenant de la place, bruyante et crachant une grosse fumée noire de diesel. Des centaines de camions parcourant les rues de Montréal cherchant le dépôt le plus prêt pour se débarrasser de leur cargo aussi rapidement que possible. La machinerie ressemble à des dinosaures d’une dimension alternative qui ne sort que pour manger la neige que mère nature nous lance de façon annuelle. Il y a même ces tous petits dinosaures qui parcourent nos trottoirs, dévorant ce que les plus gros ont laissé tel des charognards.

Comme moi, essayez de regarder ce qui se passe dans nos rues avec vos yeux d’enfant de huit ans, vous trouverez cette neige beaucoup plus amusantes et imaginatives. Malheureusement, il faut revenir à la réalité de temps à autres et cette tempête fera un trou certain dans le budget de déneigement de la ville. Les coûts moyens pour une tempête « régulière » de 20 cm sont de 17 millions de dollars. Sur une base annuelle, la ville à un budget de 145 m$ soit, 87 m$ pour le chargement, 29 m$ pour l’épandage, 14,5 m$ pour le déblaiement et 14,5 m$ pour l’élimination.

Une opération de déblaiement comme celle qui se s’effectue depuis quatre jours et emploi plus de 3000 employés utilisant plus de 2200 unités roulants. Annuellement, les 29 sites d’élimination de la neige accueil 13 millions de mètre cube, soit l’équivalent de 325 000 voyages de camions.

Je m’excuse d’avoir mis fin à cette image digne d’une carte postale, mais, ça coute cher en maudit enlever cette merde blanche là!

Commentaires

Martin Bérubé Écrit par :

Amoureux de Montréal, fasciné par l'histoire de la ville, son urbanisme et sa toponymie, ni historien ni spécialiste du sujet, Martin n'était même pas né à l'époque de 99% des sujets discutés de ce site. Il aime trouver des réponses aux questions qui sont posées. Les billets que vous lisez ne sont que les résultats de la quête vers des réponses et le besoin de partager.