Peu d’endroit à Montréal possède autant d’histoires à dire que les Shop Angus, l’expression « si les murs pouvaient parler » s’applique particulièrement à ce lieu puisque tout ce qui en reste sont que quelques murs. Des noms tels que Dandurand, Shaughnessy, Van Horne et Laurendeau sont d’exemples de noms qui aujourd’hui représente des rues, des écoles et des parcs, mais qui au tournant du siècle dernier étaient finement reliés aux chemins de fer et aux Shops Angus.
Au moment de sa construction dans Petite-Côte, vers 1900 les ateliers Angus, sont destinés à la fabrication de matériel ferroviaire dirigés par Richard Bladworth Angus. Comme une ville dans la ville, on retrouve, à l’intérieur de ce vaste complexe des plus modernes, construit entre 1902 et 1905, outre les bâtiments industriels, un hôpital, un poste de pompiers et une banque. Quelque 8000 ouvriers travaillent à la fabrication quotidienne de 30 wagons. La plupart d’entre eux habitent le quartier qui connaît alors un développement accéléré. Aujourd’hui, il ne reste que quelques murs, la caserne de pompiers est maintenant un établissement de la SAQ et de nouvelles rues ont été développées avec de nouvelles constructions qui ont le look des ateliers de briques rouges.
Le livre « Angus » découvert lors de l’émission Les Chemins de Travers sur les ondes de la première chaîne de Radio-Canada, L’auteur, Gaétan Nadeau discute des histoires rencontrées lors de ces recherches. De l’utilisation des ateliers pour la construction de munitions et de blindés pour les grandes guerres, ces liens avec l’église catholique toujours présente à Montréal jusqu’à sa fermeture en 1992. L’iconographie du livre est complète et les textes n’oublient pas la partie importante des travailleurs eux mêmes et du développement de quartiers complets dans Rosemont et tout l’Est de Montréal.