Montréal depuis plusieurs années a presque volé le titre de capitale canadienne du jeu vidéo à Vancouver qui compte 42% des emplois dans le domaine (Montréal 32%), Toronto lui, n’a jamais été dans le jeu et ne fais que commencer à rivaliser avec BC et Québec. Plus de 6000 employés du milieu de la nouvelle technologie du divertissement électronique travaillent à Montréal. Unbisoft (1600), Electronic Arts (850) et Eidos (260) sont parmi les grands de l’industrie. Le bureau de Montréal d’Ubisoft est même un « hub » central de la compagnie et certaines technologies développées ici se retrouves dans les meilleurs jeux de la planète.
Certains titres ont des revenues au lancement plus grand que n’importe quel autre type de médias. Dernièrement, le jeu « Modern Warfare 2 » atteignait 310 millions de dollars américain dans seulement les premiers 24h sur les tablettes. Pour vous mettre en contexte, un film comme le dernier Harry Potter atteint des box office de 25 millions dans sa première journée. Il est sans crainte que d’affirmer que le jeu vidéo et très très loin des Nintendo 8bits ou du Atari de ma jeunesse et que c’est de la grosse business.
Alors, pourquoi même aujourd’hui allons nous avoir l’annonce de l’arrivée d’un autre studio à Montréal?Pourquoi un studio comme THQ qui compte déjà dix studios dans le monde dont Relic à Vancouver tiens à venir s’installer ici? Montréal est-il le Silicon valley du Canada?
Premièrement et sans être totalement banal, le coût de notre électricité est quelque chose d’intéressant. Imaginez tous les serveurs et ordinateurs pour 1600 employés qui fonctionnent en même temps, c’est de la pure consommation et étant donné que nous avons l’électricité la moins chère au monde ça doit aider un peu. Autre point important, n’étant pas San Francisco ou New York, le prix au pied carré de nos espaces commerciales est beaucoup plus bas que les métropoles américaines. Finalement, les avantages fiscaux offert par le gouvernement du Québec qui permet de subventionner jusqu’à 30% du salaire des employés et rembourse jusqu’à 50% l’utilisation de sous-traitance local à 50% a permis d’attirer l’attention sur la province au complet, même la ville de Québec compte un peu plus de 1000 employés et vient au 4e rang canadien.
Il y a eu un effet boule de neige, Montréal a développé assez de mains d’oeuvre pour combler tous ces postes, une main d’oeuvre de qualité qui, à elle-même réussi à attirer d’autres compagnies, donc plus de mains d’oeuvre disponible, donc plus de compagnies… et la roue continue de tourner.
L’Ontario a égalisé et même surclassé les offres offertes par le Québec et au cours de l’année Ubisoft a annoncé l’ouverture d’un studio important à Toronto. Montréal devrait-il être nerveux? Pas nécessairement, les programmeurs et les artistes de l’industrie sont encore jeunes et la ville de Toronto ne s’adresse pas à cette génération, mais le temps approche ou Québec devra se lever de sur ces lauriers et peut-être en rajouter et revoir son approche. Nous avons quelque chose de bien en ce moment, faudrait peut-être le garder cette fois-ci.