Je l’ai dit souvent, Montréal touche la moitié de la population du Québec, si ce n’est pas qu’ils habitent sur l’île, c’est qu’ils y travaillent. Il est facile d’estimer qu’à chaque jour, plus de 3.5 millions sont sur l’île à un moment donné, même si ce n’est que passer sur l’autoroute 40 pour vous rendre de l’Île Perrot à L’Assomption, vous avez été a été Montréal. Ceci étant dit, La Métropole du Québec a beaucoup de misère à recevoir l’attention qu’elle mérite, surtout ces temps-ci. Si nous étions Gaulois, nous dirions que le ciel nous tombe sur la tête.
Depuis quelques semaines la grève étudiante fait les grands titres de l’actualité locale, provinciale et internationale et pendant que Montréal souffre, le gouvernement Charest n’a pas pris une seule minute de son temps pour apparaître au côté du Maire Tremblay, lui-même un ancien Libéral provincial élu de 1989 à 1994. Je vais avouer que Gérald ne s’aide pas beaucoup, mais un peu de soutien pourrait lui rendre service.
Les étudiants et ceux qui les appuient ont littéralement piégé la ville au cours des derniers 100 jours. Déambulant dans les rues, fermant des liens d’accès majeurs, affectant le métro, menaçant de s’en prendre aux événements touristiques comme les festivals et le Grand Prix. Tous comme ce conflit, beaucoup de ces problèmes ne sont pas la faute de la ville et de ces habitants. Les pluies torrentielles de mardi qui ont inondée le Tunnel Ville-Marie pendant trois jours ont créé des cauchemars aux automobilistes, le Tunnel sous juridiction provinciale a causé des bouchons monstres dans les rues de la ville et ont fait faire encore plus de temps supplémentaires aux policiers, rien que pour gérer cette affluence de véhicule sous le réseau municipal.
Le nom de Montréal est aussi lancé dans plusieurs médias mondiaux avec le cas Magnotta (USA, France, graphique), ce fait divers tiré directement d’une émission de CSI fait couler beaucoup d’encre en France puisque le tueur peut s’y retrouver en ce moment. Les cousins Français sont une très grande majorité de nos touristes après les Américains et la mauvaise presse sur ce cas isolé ne peut surement pas aider la réputation de la ville qui heureusement, est très bonne dans l’ancienne mère patrie.
Le gouvernement Charest s’amuse avec le maire comme un pointeur laser pour un chat. Avec un départ chambranlant, la même année où ils pourraient devenir rentable, le gouvernement provincial nous demande de vendre l’expérience internationale des Bixis et du concept de Vélo libre-Service et ce même gouvernement a ensuite le culot de dire. « Bien finalement, si vous voulez le garder…« , notre pauvre Maire en perd son latin. En parlant de langues, vous avez l’Office Québécois de la Langue Française qui ne comprend pas que Montréal est une ville internationale et qui se demande la raison pour laquelle ne parle-t-on pas plus français. Je vais vous avouer que franchement, je n’ai jamais de problème à me faire servir en français nulle part sur l’île, même pas dans l’ouest. Allez faire un tour dans plusieurs parties des Cantons-de-l’est et on reparle de protection de la langue après.
C’est certain que Montréal, étant une grande région métropolitaine nord-américaine de plus de 3.5 millions d’habitants et non une petite ville de 600 000 résidents, s’attire ses propres problèmes. Après tout, ce sont ses policiers qui fessent à qui mieux-mieux sur tout ce qui bouge lors d’une manifestation. Provoquer ou non, avec les caméras sur les téléphones, un policier (ou policière) doit maintenant garder son sang froids en tout temps. Ce sont les collecteurs de la ville qui ont fait un trou de 12′ de diamètre sur une artère importante comme la rue Sherbrooke.
Au moins l’été s’en vient et c’est à ce moment que la ville prend forme, prend vie. Les festivals, même avec quelques carrés rouge réussira à nous changer les idées, le Grand-Prix est depuis plusieurs années un des événements les plus regardés sur la planète derrière le Super Bowl et les coupes d’Europe de Soccer. L’Impact et les Alouettes seront chacun dans leurs propres stades d’ici quelques semaines et je reste positif, ce conflit prendra fin bientôt.
Montréal passe un travers d’un mauvais moment, comme d’habitude, personne ne tient à nous aider et la plupart de la province jouit à notre souffrance. J’ai déjà été un fan, mais le Maire Tremblay démontre très bien en ce moment qu’il ne sait plus quoi faire pour redorer l’image de sa ville et qu’il n’est pas maître chez lui. Corruption, mauvais jugements et mauvaises décisions finiront par le couler. Malheureusement, aucun des autres chefs de partis ne s’ont fort mieux. Montréal à besoin d’un sauveur, d’une personne qui pourra reprendre le contrôle de la Métropole et cette personne n’est pas encore sur aucun radar. Nous sommes donc piégé pour souffrir encore quelques années. Le maire Drapeau doit se retourner dans sa tombe.